Après s’être chacun acheté une paire de Fluevogs, Atlantis et Rochester contemplaient les cieux en cette belle nuit d’été. Ils étaient pétris d’émerveillement jusqu’au plus profond de leur âme. Tout à coup, il leur sembla que la voûte céleste commençait à se rapprocher, tellement qu’ils en perdirent le contact avec ce qui les entourait et ne voyaient que l’espace infini.
C’était comme si le temps s’était arrêté; un silence absolu les engloutit. Ils s’élançaient dans l’espace en toute légèreté et se rendirent rapidement compte de la joie infinie qui emplissait leur cœur. Ils se tenaient la main, et ils savaient que quelque chose allait se produire — quelque chose de très gros.
Des années s’écoulèrent, ou peut-être n’était-ce qu’un moment; c’était difficile à dire. La seule chose dont Atlantis et Rochester avaient la certitude, c’était qu’ils ne ressentaient ni la faim ni la douleur, uniquement la joie et un espoir vertigineux.
À un moment donné, ils se retournèrent et virent que la Terre n’était qu’un petit point lumineux dans le firmament; c’est là qu’ils sentirent qu’ils commençaient à ralentir.
Ils virent une intense lumière blanche et bientôt, tout plein de magnifiques chaussures flottaient autour d’eux. Ils étaient arrivés à la planète Fluevog. Là-bas, ils virent bon nombre de leurs amis et êtres chers, et tout le monde portait des Fluevogs. C’est à ce moment qu’ils se rendirent compte que c’était l’endroit d’où venaient toutes les Fluevogs. Ils ressentaient la créativité et l’émerveillement avec une telle intensité qu’ils arrivaient à peine à le supporter, mais ils avaient le réconfort de savoir qu’ils avaient atteint le nirvana Fluevog.
Tout n’était que pureté et plaisir. Imprégnés de la joie de Fluevog, ils jouaient et batifolaient, quand brusquement, tout s’arrêta.
Ils étaient de retour sur terre à regarder les étoiles, mais l’expérience les avait transformés à jamais. Atlantis et Rochester s’étaient rendus à Fluevog et avaient été Fluevogués. Ils étaient marqués à vie et illuminés par l’expérience du plus pur amour pour les chaussures.
Ils comprenaient désormais la grande fresque de la vie et savaient qu’avec des Fluevogs aux pieds, l’espoir et la joie seraient sans cesse renouvelés.