[Cette entrevue a été publiée pour la première fois dans le numéro 9 du Fluevog Post (automne/hiver 2017)]
Lorsque John a trouvé l’endroit parfait pour sa deuxième boutique de Montréal, dans un petit édifice patrimonial du Vieux-Port, il a regardé les murs de pierre apparente et a immédiatement su qu’ils étaient mûrs pour quelque chose de très spécial. Heureusement, l’artiste Andy Dixon, qui est l’ami d’un ami, a accepté de relever le défi.
Quelle a été votre première impression lorsque vous avez vu les photos que John vous demandait de recréer?
Pour être franc, les portraits, ça me rend un peu nerveux, mais j’ai été enchanté lorsque j’ai vu le matériel avec lequel je devais travailler pour créer les pièces de John. La théâtralité et l’ornementation éclatée me convenaient parfaitement. J’étais impatient de commencer.
Comment approchez-vous la création de nouveaux portraits?
Après avoir reçu les images, je commence à faire des choix de couleurs précis. Je tiens compte du fait que les images seront toutes accrochées ensemble et qu’il doit y avoir un effet d’harmonie entre elles. On m’a donné carte blanche avec les deux petites pièces, car les photos originales étaient en noir et blanc; je n’ai donc pas été influencé par des couleurs qui étaient déjà là.
Ce n’est jamais facile de faire un portrait. Je dois respecter mon style personnel, mais je veux également que l’œuvre finale ressemble à la personne. Pour atteindre ces deux objectifs diamétralement opposés, il faut faire un véritable travail d’équilibriste.
Avez-vous une paire de Fluevogs préférée?
Même si j’aime beaucoup l’ornementation, j’ai toujours adopté un style minimaliste pour mes chaussures, alors je préfère le 104 Prince St, un modèle oxford très classique.
Oeuvre : Andy Dixon
Photographie : Laure Moullé